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EkAT

Née en 1964, EkAT vit et travaille à Montreuil.

Après des études aux Beaux-Arts de Paris, elle travaille principalement comme peintre pour le cinéma et le théâtre.

Parallèlement, elle poursuit sa recherche personnelle et produit de nombreuses toiles.

Mais des rencontres la pousseront à exposer ce travail jusqu’alors inconnu au public. Aujourd’hui elle montre régulièrement son travail sur le corps féminin partout en France et ses œuvres ont intégrées de nombreuses collections privées.

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Une peinture sous le signe de la mélancolie

Une peinture sous le signe de la mélancolie, ambrée et chaude, comme le bitume matière principale de ces toiles. Une expression de quelque chose qui aurait pu être source de vie : le végétal, les corps alanguis vers un hypothétique élan de désir, tournés vers l'intérieur, attachés à des ailleurs… Sous les couches successives des traces effacées apparaissent, donnant à ses peintures des allures de palimpsestes habités de quelques « repentirs ».Un univers contrasté où le sombre révèle le délicat.

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Des femmes au ralenti...

Ce sont des femmes au ralenti qui s'échappent doucement du tableau. Le manteau fleuri de la mélancolie, aux tons chatoyants, denses et profonds, glisse de leurs épaules délicates. Chacune possède la grâce d'une sphinge exsangue et érotisée par une vie végétale nimbée de mystère ; un paradis perdu. Ces personnages cristallins portent une fêlure au cœur de leur sensualité. Par couches ou par palimpseste, des êtres silencieux, parfois noyés dans le feuillage, tentent de dévoiler leur histoire avec un geste à peine esquissé, une attitude nonchalante et pudique ; l'absence d'un regard. Il y a des douleurs palpables aussi, des forces internes, une inertie suggérée que le travail des couleurs accroît par la puissance du contraste : vert, brun rouillé, blanc bleuté, eau saumâtre, lie-de-vin, lumière du bitume comme une bile noire, révèlent l'évanescent et le repli, l'échappée lente d'une fragilité sombre, un univers qui chemine vers le blanc comme un bateau dans la nuit. 

Léon Mazzella di Bosco, 2010.

 

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