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Jacques Valot

Dès l’adolescence, Jacques Valot développe une passion pour le cinéma. Il s’oriente vers le septième art en travaillant pendant douze ans dans la presse cinéma, en tant que critique et secrétaire de rédaction. Dans les années 90, il commence à travailler dans la rédaction publicitaire, parallèlement à une activité d’illustrateur presse et édition. Il devient par la suite illustrateur pour la rubrique culture du Monde pendant cinq ans, puis commence à exposer son travail personnel à partir de 2004.

Les dessins de Jacques Valot sont réalistes. Il cherche à travers ce réalisme à faire ressentir une certaine étrangeté qui va plus loin que l’illusion. Directement inspirées des œuvres d’Hitchcock, Buñuel, Murnau ou Lynch, ses œuvres sont principalement en noir et blanc, comme un clin d’œil aux films en noir et blanc et aux vieilles photos de famille de son enfance.  Pour lui, c'est un filtre excitant car d'emblée stylisé, archaïque, à la fois intime et collectif. Comme Cocteau et son idée de la “mort au travail”, il aime créer des images comme on fabrique des fantômes, afin d’anticiper la nostalgie.

« Parfois, mes vrais souvenirs se mêlent à des bribes de films ou de tableaux. C'est ce doux délire de la mémoire qui m'intéresse esthétiquement : tout en glissements, en superpositions, en sutures, en rimes inattendues, il procède du collage musical, du sample. En tant que dessinateur, et quoique n'utilisant aucune technologie, je me sens proche de certains compositeurs de musique électronique. »

Le travail de Jacques Valot lui a valu de nombreuses expositions en France mais également à Pilsen en République Tchèque, à New York, Londres, Bruxelles, Amsterdam, Bratislava en Slovaquie, Schönsee en Allemagne, ou encore Tokyo.

 

À PROPOS DE SON TRAVAIL
 
- le dessin : il aime que son réalisme débouche sur une forme d’étrangeté, au-delà de l'illusion et du trompe-l'œil. Il a toujours eu l'envie un peu délirante de retrouver, au crayon et au pastel, ce beau paradoxe des images de Murnau, Hitchcock, Bunuel, Gus Van Sant… L'idée de la "mort au travail" chère à Cocteau le fascine. Créer des images, de quelque nature qu'elles soient, c'est un peu fabriquer des fantômes et, du même coup, anticiper la nostalgie.
 
- le noir et blanc : ça vient évidemment de l’enfance, des vieux films, des photos de famille et des histoires de revenants. C’est un filtre excitant à de nombreux égards. Il est d’emblée stylisé, il est « archaïque » dans l’histoire des formes contemporaines, il relève à la fois de l’intime et du collectif.
 
- la fiction, la mémoire : elles ont partie liée. Parfois, ses vrais souvenirs se mêlent à des bribes de films ou de tableaux. C’est ce doux délire de la mémoire qui l’intéresse esthétiquement : tout en glissements, en superpositions, en sutures, en rimes inattendues, il suggère une « cosa mentale » qui procèderait du collage musical, du sample. En tant que dessinateur, et quoique n’utilisant aucune technologie, il se sens proche de certains compositeurs de musique électronique.

 

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